Ravages

Je me suis blessé ce soir cherchant quelconque douleur

La lame a déchiré ma peau blanchâtre je n’ai rien senti

A présent je vois ce rouge suinter telle la lave c’en est fini

La mort vient frapper à ma porte je n’en ai plus peur



Les épreuves de la vie ont fait de moi un vieillard

Mon cœur bat à la cadence de la pluie acide

Où est donc passé ce jeune homme au rire intépide

Qui bravait les dangers défiant la vie et le hasard



J’ai perdu ma voix je me retrouve aphone

N’ayant plus mot à dire sans courage et abattu

Suivant le sillon de la mort vidé de toute vertu

L’enfer m’attend avec ses cloches qui sonnent



J’ai perdu foi en moi-même je ne crois plus en rien

Le monde est enfui dans la noirceur de mon ombre

Anéanti éreinté du sortilège que j’essaie de rompre

Je suis exclu plus jamais ne ferai-je partie des miens



Qu’on me donne la mort la vie est devenue maléfice

Je ne suis pas aveugle je n’ai perdu que l’envie de vivre

Je connais mon sort chemin que je ne peux plus suivre

Ma joie n’ayant jamais été autre que tromperie et artifice



Ainsi je m’en vais en silence gardant mes pleurs pour moi

Torrent destructeur dans lequel mon âme s’est noyée

Ce brasier de larmes infernal détruit tout à sa portée

La vision obscurcie les sens engourdis j’ai froid

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