Noyade

Errant au bord de mer, je fuis les cris d'enfants

[Cris de joie. Cris d'antan : fantômes cancéreux],

Lorsqu'au bord des rochers, surplombant l'océan,

Des pleurs asphyxiés s'évaporent hors de

 

L'eau. Frissons dans le dos. Je les entends crier :

"Sauve-nous ! Sauve-nous ! Nous souffrons l'agonie !".

Soudain, je chois dans l'eau glacée, aspiré

Violemment par leurs supplications meurtries.

 

L'écume m'engloutit, corrode mes entrailles,

Perfore mes poumons et m'écorche vivant,

Me métamorphosant en fantôme d'antan.

 

Je quête à présent de derrière mon vitrail,

Livide comme la mort, ses rires enfantins.

Mais le silence règne et mes efforts sont vains.

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