Douce nuit

Il fût une nuit au vent doux et silencieux.

Les yeux fermés, mais ta lumière m’éclaircis.

Bien que tremblant de froid, cette chaleur m’emplit,

Et je ressentis ton amour dans mon cœur pieux.



Pieux envers ton âme, ton sourire éclatant,

Tel le lever du soleil une nuit d’hiver,

Pourtant beau comme le coucher qu’en moi je serre,

Qui fait déferler en moi les larmes de sang.



Un drapeau noir, au loin, flotta proche d’un phare

Se délabrant, ayant perdu toute lueur.

Il flotta sans vie, au rythme lent des rameurs

En chemin de leur dernier trajet, sur le tard.



Un corbeau s’éleva, et des plumes tombèrent,

Colorant les océans d’un noir ténébreux,

- Le noir de la mort au caractère venimeux…

M’attirant vers l’abysse gardé par Cerbère.



La fièvre m’envahit, mais je livrai combat,

Chassant les vautours tentant de me dévorer.

Mais par un soleil obscur je fus avalé

Pour ne laisser qu’innombrables sanglants gravats.



-Un corps se refroidit, perd toutes ses couleurs,

Retourne au néant et redevient poussière,

Fait ses adieux et acceuille sa mise en bière.

Vide noir; annéantissement de la peur.

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